Je suis Evelyne MUSELEFU, Petite Sœur de l’Evangile du Père de Foucauld. Je suis née dans une famille catholique et mes parents m’ont éduquée dans la foi chrétienne catholique et chaque jour nous faisions la prière en famille. Dès le bas âge, je suis entrée dans le groupe de la pastorale des enfants (le groupe initiatique Kizito- Anoalite) puis le groupe Jeunes de Lumière pour me fortifier dans la foi.
Le Seigneur appelle qui il veut et quand il veut. L’appel à la suite du Christ est une histoire d’amour entre Dieu et la personne et cette histoire d’amour est accompagnée par un ‘’OUI’’ et ce oui est radical. Pour ma part j’ai répondu avec amour, courage, joie, plein de conviction, de motivation et la volonté. Même sans comprendre ce qui m’habitait à l’intérieur de moi. Je sentais une poussée et un désir profond de servir le Seigneur mais je n’arrivais pas à le dire à mes parents parce que mon père avait des ambitions pour moi. Ma motivation était d’entrer dans une congrégation proche des gens, des plus pauvres et surtout de vivre ‘’avec’’.
Je suis entrée dans le groupe de vocations paroissial sans le dire ni aux parents ni aux amis, tout en continuant mes études. Et ma prière que je répétais chaque jour la voici : « Seigneur, si réellement c’est toi qui m’appelles à ta suite, montre-moi la congrégation dans laquelle je dois entrer.»
Après les études secondaires puis les humanités, je suis entrée à l’université pour continuer mes études en gestion financière. Mais le désir de servir le Seigneur devenait de plus en plus fort. Et pour la première fois j’annonçais à mes parents ma vocation. Mais comme je le pressentais, mon père était réticent. L’unique chose qu’il m’a dite, « continue tes études, tu ne sais pas ce que tu demandes » puis c’était le silence. Alors j’ai continué avec les études tout en gardant l’espoir ; je ne pouvais pas renoncer. En classe de deuxième, j’ai redit à mes parents mon désir et le papa m’a répété la même chose mais en me posant comme question : « quel type de religieuse » et je réponds sans réfléchir « missionnaire » et il ajoute, « tu sauras vivre la vie missionnaire ? cette vie est très exigeante, tu sauras ? » Sans réfléchir encore je dis oui. Il poursuit « continue tes études » mon grand frère me soutenait ainsi que ma mère.
Dieu est merveilleux vraiment il met sur notre route les personnes pour nous aider à grandir. Un jour mon père rencontre une religieuse dont qu’il connaissait bien la famille et c’est à elle qu’il me confie pour voir clair sur ma vocation, si réellement je suis appelée à cette vie. La sœur accepte et dit à mon père que j’aille la voir dans sa communauté. C’est comme cela que la sœur a commencé à m’accompagner sans me dire tout de suite où aller. J’ai cheminé avec cette sœur une année, puis elle a commencé à me présenter les congrégations qu’elle connaissait bien, même de l’étranger, selon ma motivation mais rien ne me frappait. Je rentrais à la maison avec des brochures à lire mais rien.
Puis la sœur a été envoyée à en mission dans un autre pays et mon père est tombé malade et tout a basculé ; mais le désir était devenu insupportable et j’étais tiraillée. Et c’est à ce moment que le Seigneur m’a ouvert le chemin, et je décide de rentrer dans une communauté. Mais laquelle ? Pendant la semaine des vocations, pour la fête de Bon Pasteur, une religieuse de Saint Joseph est venue dans ma paroisse pour nous parler de la vie religieuse et elle a cité quelques congrégations et parmi ces Congrégations figurait la congrégation des Petites sœurs de l’Evangile. J’ai été frappée et deux de mes amies aussi. Le soir, j’ai informé ma famille de ma décision de partir chez les petites sœurs même si le nom me semblait bizarre et mon père malgré sa maladie m’a donné la bénédiction et l’argent et je suis partie sans savoir ce qu’il fallait et comment serait le voyage.
Je me suis lancée dans une aventure incroyable, mais conduite par la main de Dieu, et avec mes deux amies. Je me suis abandonnée et avec beaucoup de confiance, de courage, de joie, de foi, d’amour et d’espérance. Toujours je récitais ma prière. Ce n’était pas facile mais le Seigneur était avec nous et enfin nous sommes arrivées au Cameroun. Une petite sœur, Marie Laurence était venue à notre rencontre. J’ai vu et j’ai aimé. Et je suis restée jusqu’à ce jour. Voici en bref mon histoire d’amour. Merci
Petite sœur Evelyne MUSELEFU depuis Kinshasa